mercredi 8 juin 2016

Terima Kasih !


Terima kasih (Merci) à l’infinie gentillesse des Indonésiens !

Bali en première étape asiatique n’est sûrement pas la destination la plus « sauvage », mais je retrouve le sourire en quittant la culture occidentale. Je visite les îles de Bali, Gili et Lombok avec mes deux amis français Alex et Léa que je quitte  pour parcourir ensuite l’île de Java.


Mon arrivée en Indonésie ...

Aéroport de Cairns en Australie : contre toute attente, la compagnie aérienne exige et contrôle le billet de retour ou de continuité avant d’embarquer pour l’Indonésie.  Quelques voyageurs se font surprendre par cette rigueur toute australienne et doivent acheter un billet d’avion à la va-vite...

Mais qui a pondu cette règle aussi stupide ???! Sûrement quelqu’un qui ne peut pas imaginer qu’on puisse entrer dans un pays sans pour autant savoir à l’avance quand on en sortira (dans le cadre de la validité du visa bien sûr), ni si ce sera par voie terrestre, maritime ou aérienne,  ni même être certain du prochain pays de retour ou de continuité. A qui profite le crime ? Cette règle favorise bien évidemment le taux de remplissage des avions.

« Pouvez-vous me montrer votre billet de retour ou de continuité d’Indonésie ? »
« Bien sûr, c’est un billet électronique, le voici » 

Je tends mon téléphone avec en évidence la date, mon nom, la destination et le numéro de vol qu’il vérifie. Sur mes faux billets je mets toujours un numéro de vol bien réel et une compagnie différente.

« Ok, Thank you Sir, have a good trip ! »

Oufffff .... Mon faux billet a encore marché. Même réussite pour les faux d’Alex et Léa. Mais grand moment de stress quand même ! Je respire ...

2h00 du matin, atterrissage à Bali : Taxi taxi ? Taxi Sir ? Where do you go ? Taxi ?
Quel plaisir de retrouver la fourmilière grouillante de vie ! Avec mes deux amis, nous décidons de quitter à pieds l’aéroport : il suffit bien souvent de faire quelques centaines de mètres pour diviser par deux le prix des transports. Nous arrivons à Kuta, à une dizaine de kilomètres de l’aéroport. Il est 4h00 du matin et après avoir âprement négocié le prix de ma chambre, je m’endors tranquillement.
Un nouveau voyage commence !


Je vous parle d'un temps ...

Quand j’étais petit, Bali était une marque de jus d'orange. Boisson sucrée, exotique, festive, synonyme de bonne humeur et de grandes occasions. La marque a disparu mais Bali évoque toujours cette douceur tropicale souriante et rare. La bouteille, reconnaissable entre toutes était en verre fumé pour mieux conserver la vitamine C ! .... (Photo 1974)


La mer et les rizières.

Juste une (petite) nuit à Kuta au sud de Bali. Je ne suis pas surpris que cette station balnéaire fut choisie pour cible il y a quinze d’ans par les extrémistes musulmans (400 victimes). Si l’île est très majoritairement hindouiste, l’Indonésie reste le premier pays musulman au monde avec ses 250 millions d’habitants. Kuta symbolise "l’impérialisme culturel occidental" avec son urbanisme touristique anarchique et ses enseignes Macdo, KFC, Pizza Hut... Il reste néanmoins de très nombreuses petites ruelles étroites et labyrinthiques beaucoup plus calmes qui rappellent et appellent à la douceur de vivre.

Par la fenêtre du bus qui nous conduit à Ubud au centre-sud de Bali, les terrasses des rizières s’étendent à perte de vue. J’admire ces gens, toute la journée les pieds dans la boue et le dos courbé pour planter et repiquer les jeunes pousses. Je suis toujours interrogatif sur cette culture du riz, à la fois si archaïque et si productive en même temps : le riz est la base alimentaire quotidienne de toute l’Asie (et plus) , soit quelques milliards de personnes... Joli pied de nez au modernisme entre ce savoir-faire manuel et la productivité nécessaire pour nourrir autant de personnes !

En flancs de montagne ou en plaines, les différentes teintes de verts fluo s'étendent à perte de vue, quadrillées par des digues de terre pour irriguer et retenir l'eau. De véritables oeuvre d'art avec un boeuf et quelques chapeaux coniques parfois comme seul relief vivant.



Ce n’est pas encore la haute saison en cette seconde quinzaine de Mai. L’offre de chambres disponibles est supérieure à la demande et c’est dans une charmante Guesthouse  face aux rizières que je choisis ma chambre décorée avec goût.  Ville à la fois touristique et agréable, Ubud garde son charme dans ses ruelles jouxtant l’artère principale.


Les statues, les temples, les constructions aux façades décorées de ciment et de bois sculptés : la religion hindouiste est omniprésente dans la vie quotidienne. Chaque maison et chaque magasin renouvellent ses offrandes quotidiennement en déposant au pied de la porte du riz séché et des fleurs dans une petite coupelle d’herbes tressées surmontée de bâtons d’encens qui se consument toute la journée.  

En pleine ville, il est courant de croiser les macaques surtout à proximité de la forêt sacrée des singes à quelques pas du centre d'Ubud. Ce petit bout de jungle tropicale abrite une réserve naturelle de 600 singes et 3 temples hindouistes majeurs tout droit sortis d'Indiana Jones. Et même si les singes sont habitués à la présence humaine .... Vigilance ! Le macaque est chapardeur et peut même se montrer agressif ... Parfaitement bien intégré au groupe de singes  Alex réalise ce petit reportage pendant que d'autres humains s'adonnent malheureusement à la boisson alcoolisée ! Triste monde !






Au Nord Est de Bali : Ahmed, petit village de pêcheurs où sont amarrés les prahus, (élégantes pirogues à balanciers) et spot réputé de plongée. Pas de sable blanc mais des galets et du sable noir volcanique. Les coraux et les poissons multicolores sont juste à une dizaine de mètres du rivage. Ahmed est également le petit port pour accéder aux îles Gili





 Gili Air : la petite île aux couleurs locales.

Imaginez une petite île de 2 ou 3 km² (2 heures maximum pour en faire le tour à pieds) ourlée de plage de sable blanc bordée d'eaux turquoises et de palmiers. Les îles Gili (Trawangan, Meno et Gili Air) sont des petits paradis reliés par bateaux à la grande soeur Bali la grande à partir du "port" d'Ahmed (Nord Est de Bali)
Pas de route, pas de voitures, pas de motos ni de chiens sur Gili Air. La sérénité ambiante perdure et aucune grosse construction bétonnée ne vient défigurer le paysage face au volcan Rinjani. Coup de coeur pour cette micro-île si paisible !



J'adore l'enfant qui dort dans le panier du vélo !

En famille à Lombok comme à la maison !

Troisième et dernière île visitée sur les 17308 d'Indonésie, Lombok s'impose doucement comme la concurrente touristique de Bali, en plus authentique et naturelle, dans un soucis parait-il de préservation de l'environnement. 3 jours à parcourir l'île en scooter en logeant dans la guesthouse d'une famille indonésienne avec qui nous partageons les repas familiaux, en mangeant avec les doigts assis par terre. (dont un curry à tomber par terre si ce n'était pas déjà fait!)

C'est par hasard que nous frappons à la porte de cette guesthouse (Jeges Homestay, Dusun Mangsit Desa Sengigi, Kecamatan Batulayar, Lombok; sulaimanhutasuhu89@gmail.com) dans un petit village près de la plage de Mangsit. Autour de la maison, des biquettes et quelques vaches profitent de leur liberté sur les chemins de terre. Seul bémol -au sens musical du terme- le coq se charge dès l'aube de réveiller toute la basse-cour...



Vidéo pour ne rien dire !


Quel liberté de parcourir l'île en scooter !  En bord de route les odeurs de barbecue de viande ou de poissons ouvrent régulièrement l'appétit quelque soit l'heure de la journée. D'appétissantes bouteilles remplies d'un liquide jaune donnent irrémédiablement envie à Léa d'assaisonner les légumes avec cette huile d'olive qui s'avère tout simplement être ... de l'essence pour scooter !

Bye bye les amis et les petites îles, avec une mention particulière pour Gili Air. Il me reste une semaine pour traverser Java et rejoindre la capitale Jakarta avant de m'envoler pour les Philippines


Non... A Java on ne danse pas la java ! (fallait la faire celle là !)

J'atterris à Surabaya (3ème plus grande ville d'Indonésie) à l'Est de Java. Je souhaite arriver le plus rapidement possible à Yogyakarta  mais  malheureusement plus de train disponible. Je n'avais pas encore dormis dans un "cercueil"... C'est chose faite ! L'hôtel le plus proche de la gare propose des alvéoles dont la surface correspond parfaitement à la surface du lit ! Comme c'est juste une nuit et que je prends le train tôt demain matin, pas de soucis.

Pour acheter un billet de train, il faut d'abord passer par un premier guichet qui vous donne tous les renseignements nécessaires et un imprimé à compléter,  puis donner cet imprimé à un deuxième guichet pour paiement et réception du billet ... Dépaysant !




Le temple de Borobudur

Monument Indonésien le plus visité, le Temple de Borobudur est un carré de 113 mètres de côté, sur 9 étages constitués de "cloîtres" et ornés de stûpas et de sculptures racontant la vie de Bouddha. Coup de chance en arrivant sur le site, je profite d'un guide francophone qui accompagne un couple de Français.

L'Etat Indonésien exagère: le prix d'entrée est 20 fois plus chers pour les étrangers que pour les locaux (Alors que toutes les réhabilitations sont financées par l'Unesco...). Conclusion, je vois de nombreux jeunes voyageurs faire demi-tour devant le guichet ....

Ce temple n'était pas un centre de vie mais un lieu de pèlerinage et de méditation. Pas un seul mètre carré non sculpté.
Pendant que le guide nous raconte l'histoire de Bouddha, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer que, si çà tombe, le Très-Haut nous a simplement envoyé trois histoires différentes (Bouddha, Jésus Christ et Mahomet) pour qu'on puisse les cumuler et non les opposer... Si tel est le cas, le Très Haut doit tomber de très haut..





Connaissez vous Fegi Iriyani ? 

Dans l'artère principale de Yogyakarta où des milliers de personnes pressent le pas, mon attention se porte sur ce qui semble être un portefeuille au sol... Il s'agit bien d'un porte-cartes avec à l'intérieur une carte d'identité  indonésienne, une carte bleue et une importante somme d'argent. Son propriétaire ne doit pas être bien loin, mais impossible d'identifier Fegi Iriyani parmi ces dizaines de gens, et inutile de me fier à la police locale pour lui restituer l'argent liquide !

Avec le responsable de l'hôtel, nous passons donc notre après midi à rechercher sur tous les réseaux sociaux cette jeune fille sans directement la trouver mais en parvenant à contacter ceux qui semblent la connaître et bingo, j'ai pu lui rendre en main propre le soir même ses précieux documents!


Plages et repos à Pangandaran :

Ultime étape avant Jakarta, Pangandaran est une petite station balnéaire locale dans le Sud de Java choisis au hasard en regardant la carte et en me demandant ou je pouvais bien aller ...
Bonne pioche ! Je me repose tranquillement dans un charmant hôtel alternant quelques visites en scooter (le Green Canyon) , farniente sur la plage des surfeurs (rouleaux de 2 mètres !) et écriture à l'ombre de la cour de l'hôtel.



C'est l'heure de partir... Terima kasih à tous les Indonésiens!

La famille qui ne parle pas un mot d'anglais / Betty la propriétaire de l'hôtel de Pangandaran / Groupe rencontré à Burubudur
Au bord d’une petite route de campagne du côté de Pangandaran, une famille se repose sous l’ombre des parasols devant leur maison. Je me gare pour leur demander s’ils ont une boisson fraîche à me vendre. J’y resterai une bonne partie de l’après-midi, refusant de rester manger et dormir sur place devant rendre mon scooter en fin de journée. Ils ne parlaient pas anglais et nous avons bien ri de toutes nos « discussions » par gestes et mimes. Au-delà du plaisir de vivre ces moment-là, ces trois semaines passées en Indonésie m’inspirent beaucoup de réflexions pour mon prochain « J’avais envie d’écrire çà ».

Alors un grand « Terima Kasih » à tous les Indonésiens croisés pour leur extrême gentillesse, leur joie de vivre et leur hospitalité.


4 commentaires:

  1. Tu plaisantes il est super cet edito ! Avec tout ça j'ai envie de devenir une "balinette" ;) ;)
    Super les vidéos! A quand les prochains épisodes de la série "l'âme voyage..." :)
    Blntt

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  2. Super les vidéo !- Les asiatiques roulent n'importe comment dans la rue ! sois prudent !
    papou

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  3. Je me mets à jour avec ce dernier édito que j'avais loupé. Je l'ai lu avec Raphaël très intéressé par les macaques. Toujours très observateur, il a cru reconnaître le Touquet sur ton petit film... A confirmer! David

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  4. Sympa cette petite escapade en Indonésie pendant l'heure de ma pause ! Je me sens bien détendue. Rien de tel qu'une petite plongée dans une eau bleue et chaude, une ballade en scooter, un safari photo au milieu des macaques, des îles, des îles... Et ce petit parfum de curry ! Cool !
    Bisous
    Corine

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